Here Comes Trouble
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Here Comes Trouble

Pour des histoires en folies, du feels, des dramas, beaucoup d'amour...Et de liberté.
 
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 losing battles

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Abel Osterweil
Soulmates
Abel Osterweil


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MessageSujet: losing battles   losing battles EmptyVen 8 Mai - 2:26

Encore une mission. C'est pas ton genre d'y aller, normalement. Mais t'as appris que ton mari s'y rendait ; alors t'as fais des pieds et des mains. C'est une mission sauvetage. Tu devrais être la. A quoi ça sert d'aller sauver quelqu'un si cette personne meurt avant d'être de retour au camp ? Tu les as travaillé, tes arguments. Et Lena a finit par craquer, devant ton sourire triomphant (qui n'était pas loin de la faire changer d'avis). Plus haut gradé de votre petite troupe, tu fermes quand même ta gueule. Tu ne devrais pas être là, pour commencer, et tu n'es clairement pas assez compétant pour mener une mission à bien. Ton rôle est de soigner et surveiller ; le rôle de Max est de te protéger.
Après votre mariage, c'est son rôle par défaut. Prendre soin de toi quand tu ne le fais pas ; te faire manger quand tu ne l'as plus fait depuis des heures, parfois des jours. Il est là quand tu ne dors pas ; mieux, il t'accueille bras ouverts quand tu as besoin de te reposer. T'as les clefs de son appartement et parfois, au milieu de la nuit, tu le rejoins ; ton cœur se serre toujours un peu quand il ne se réveille pas en sursaut, habitué à ton odeur et tes gestes, il se retourne à peine pour te prendre contre lui. Vous vous connaissez bien, de trop. Il te connaît par cœur et toi aussi. Quand tu t'es présenté au rapport de début de mission, il a à peine levé les yeux au ciel et tu savais qu'il allait le faire. Ton grand sourire, rictus légèrement moqueur de l'homme qui a gagné exactement ce qu'il voulait, il te l'a rendu sous la forme d'un regard lourd de sens et de tendresse. Il est plus loin et tu ne peux pas te permettre de le rejoindre pour serrer sa main alors tes doigts viennent jouer doucement avec la bague qui orne ta main gauche ; tu peux voir qu'il fait la même chose, de son côté. C'est une nouvelle habitude que vous avez acquéris depuis votre mariage ; la distance qui vous bouffe, le stresse, le manque de l'autre, tout ça est effacé en partie dès que tu sens le métal rassurant contre ta peau, sentir le cercle sacré tourner sur ton doigt. Il est là. Il est là et il le restera. Ton mari.

La mission se passe bien, pour l'instant. Rien à signaler. Pas un monstre, pas un bruit. C'est presque trop calme. Tu jettes un regard à ton subalterne, un nouveau petit clinicus que tu as réquisitionné pour la mission ; guilleret, naïf, il ne fait attention à rien. Ton regard noir le fait presque sursauter. Yeux bruns qui se tournent ensuite vers Maximus, vers son dos. Il est en tête, prêt à utiliser son épée pour vous protéger de tous les danger. Avec lui, deux autres romains, que tu connais plutôt bien.
Cinq pour ne pas trop attirer l'attention, pour tenter d'être discrets. Le but ici n'est pas de détruire une armée ou de faire une descente dans un nid de monstres, uniquement de sauver une romaine perdue depuis deux jours. Facile. Tu ne devrais même pas être là. Tu avais juste envie de bouger. Et de pouvoir lancer autant de regards noirs possibles au petit jeune.

Il y a un cri, une flèche qui atterrit dans un arbre pas loin de la tête du gosse. Tu te retournes, alerte, attrapes son bras pour le forcer à se cacher derrière un tron.
Il y a des hommes, des demi-dieux. Tu reconnais leurs armes, leurs épées. Il te faut pas un diplôme en stratégie militaire pour comprendre ce qu'il vous arrive. Un guet-apens.
Ton glaive en main, tu restes derrière l'arbre pour éviter de te faire attraper par une flèche. Tu cherches Maximus du regard ; un dernier coup d'œil échangé, un hochement de tête, avant que les ennemis n'arrivent sur vous.


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Maximus Lonsdale
Soulmates
Maximus Lonsdale


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MessageSujet: Re: losing battles   losing battles EmptyVen 8 Mai - 11:46

Tu es toujours présent au Camp Jupiter lorsqu’il y en a besoin, Romain dans l’âme qui n’a jamais réellement quitté son poste, même si tu ne vis plus là-bas. Tu es un enfant de la guerre, toujours près pour des combats ou peu importe les missions que l’on peut te demander. Tu sais combien les tensions sont présentes en ce moment, chacun sur ses gardes, tout le monde est tendu avoir une personne plus ou moins extérieures à tout ce stress est un atout non négligeable. Tu hoches la tête aux instructions que vous donnent Alisha, bon soldat qui retiens tout et est prêt à mener cette quête jusqu’au bout. Cela ne devrait pas être trop compliqué, un simple sauvetage d’une Romaine perdue depuis deux jours, mais au regard que te lance la Pilus Prior, tu restes sur tes gardes. Si les mots ne sont pas toujours prononcés, l’inquiétude est plus que palpable dans ce lieu que tu considères toujours comme ta maison et tu sais que les possibilités sont nombreuses, la paranoïa qui étreint de plus en plus de personnes, tous camps confondus.
Ton homme est présent aussi, alors que le rapport est fait et si tu t’es difficilement retenu de lever les yeux au ciel, tu fais passé toute ton inquiétude à travers ton regard, toi qui ne parle pas. Tu l’interceptes juste à la fin de cette explication, pas encore sorti du camp, tout juste en retrait du groupe de cinq qui partent en mission avec vous. Une main qui glisse contre ses hanches pour le rapprocher de ton corps avant que tu ne plaques tes lèvres contre les siennes dans un baiser d’une tendresse folle, ta paume qui se crispe légèrement contre sa taille pour le sentir toujours plus contre toi, être certain qu’il est là. Vous ressentez ce besoin de toujours vous assurez que l’autre est bien là, bien présent, que vous pouvez toujours le sentir contre vous comme sil pouvait s’envoler à chaque instant, quitter la chaleur de vos bras. Tu en as besoin, juste un peu, pour te rassurer. Tu plonges ton regard dans le sien, le bleu de tes pupilles contre la chaleur de ses yeux bruns avant de déposer un baiser plus rapide sur ses lèvres, légers sourire sur tes lippes. « Reste vivant, monsieur Lonsdale-Osterweil. »

Vous finissez par vous séparer et ce début de mission se passe sans accro, simple recherche du lieu où pourrait se trouver la jeune femme, les trois guerriers en tête, le jeune médecin et ton mari légèrement en retrait. Tu as le cœur qui bat de le savoir avec toi, cet homme à qui tu as juré allégeance il y a peu, ces bagues sur ta main droite qui alourdie que tu sens à chaque pas, ces bijoux lourd de sens pour toi. Tu joues avec les anneaux, les fais tourner comme pour évacuer le stress de cette mission, contrôler les pulsations de ton cœur et te retenir de pivoter ton corps pour le regarder, encore et encore. Il n’est pas un habitué des missions, Abel et c’est habituellement toi qui les mène de front, sans lui. C’est un stress supplémentaire, toi lui qui promis de le protéger jusqu’à la fin de ta vie, qui mourrais sans hésiter sous une lame à sa place, qui se mettrais à genoux face à Pluton sans attendre un seul instant pour le récupérer – ou le rejoindre, peu importe.

Si cette mission devrait être simple, rapide, tu as cette sensation au fond du bide qui te pousse à rester prudent, à surveiller un peu plus les environs. Les épaules sont plus tendues, tes muscles bandés dans l’attente d’un potentiel combat et si tu ne dis rien pour le moment, ne le montre pas, tu sais que tes collègues l’ont observé et sont sûrement plus prudents, eux aussi. Un mouvement non loin de là te pousse à mettre ta main sur ton collier, transformant rapidement l’arme en glaive d’or impérial sans être certain de ce que tu as vu, peut-être un simple volatile. Tu as appris à écouter ton instinct depuis le temps et tu préfères être trop prudent que pas assez. Une flèche vole non loin de toi et tu vois du coin de l’oeil qu’il frôle presque le jeune médecin avec vous, que ton mari cache rapidement derrière un tronc d’arbre. Vos regards se croisent un simple instant, un hochement de tête et tu sais que vous vous êtes compris, sans un mot. Tu entends une nouvelle flèche qui arrive droit sur toi et tu as tout juste le temps de lever ton bras de métal pour l’arrêter, s’écrasant sans s’enfoncer dans ton membre sans chair humaine, ton regard plus impassible que jamais, ta position prête au combat. Tu cherches à déterminer le nombre de personne présentes qui sortent petit-à-petit, même si l’archer reste en retrait, visiblement toujours caché aux yeux de tous. Ils ne sont pas bien plus nombreux que vous, mais tu comprends que la mission sauvetage n’était rien d’autre qu’un guet-apens. « Protégez les médecins et ne foncez pas tête baissée. Maîtrisez l’archer. » Et restez vivant, mais tu n’as pas besoin de le prononcer pour savoir que c’est l’idée principale, le premier but. Tu vois du coin de l’oeil ton homme et tu as le cœur qui se serre, les mâchoires plus crispées que jamais alors que ton arme se serre dans ton poing. Tu savais que c’était une mauvaise qu’il vienne, malgré son air buté à vouloir absolument tout faire, l’ennuie possible qu’il ressentait au camp. Tu étais prêt à te battre, pour lui, pour eux. Et ils n’avaient pas intérêt à toucher ceux que tu aimais.
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Abel Osterweil
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Abel Osterweil


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MessageSujet: Re: losing battles   losing battles EmptyVen 8 Mai - 17:33

« Reste vivant, monsieur Lonsdale-Osterweil. » Cette phrase qui résonne dans ta tête alors que le combat commence. Ils sont peu nombreux, mais la menace de l'archer se fait sentir et vous n'êtes pas libres de vos mouvements. Tu sais à quel point les flèches ne sont pas précises et au fond, autant dangereuses pour vous que pour les ennemis, mais tu refuses de prendre le moindre risque.
Ton glaive levé, prêt à te défendre et défendre ta troupe, tu peux les voir arriver ; ils sont six ou sept, arrivent de derrière les arbres, en plus de l'archer qui doit se cacher plus haut. Malgré le petit nouveau, qui n'est pas loin de se cacher malgré le faux courage qui couvre son visage, tu ne doutes pas de la force de ton équipe : Maximus, en plus des deux autres, seront suffisant pour ne rien risquer.
L'un des gardes finit par repérer l'archer et c'est un soupire de soulagement pour vous tous. Vous pouvez enfin bouger. Le combat devient plus facile et tu le ressens directement ; deux hommes à terre, qui ne sont clairement pas de votre team.
Un homme s'approche, en pensant surement que ta position de médecin fait de toi une cible facile ; la surprise est lisible sur son visage quand tu pars ses coups sans aucune difficulté. Pire, tu peux le voir rager intérieurement quand tu arrives à le mettre au sol en un coup de pied bien placé, le glaive sous sa gorge.

Tout semble bien se terminer, les ennemis ne sont pas assez dangereux que pour créer de véritables dégats. Tu pestes plus sur le temps gaché et sur le fait que tu n'es pas certain qu'il y a une quelconque romaine a sauvé par ici. Un faux message de détresse trafiqué, surement. Tu devras prévenir Lena, le plus rapidement possible.
Tu t'éloignes en surveillant les alentours, pour envoyer un Iris-Mail à ta nouvelle Pilus Primus. Tu râles, mais tu sais que ça doit être fait le plus rapidement possible. Elle doit savoir que la mission n'a plus lieu d'être ; que ce n'est pas un fiasco parce que de toute façon, il n'y a rien ni personne à sauver.
De ta position, tu repères rapidement une ombre dans un arbre. Tu peux voir la pointe d'une arme qui brille, dirigée vers le groupe. Sans réfléchir, tu cries rapidement : "Second archer !!" en sachant qu'ils se mettront à couvert rapidement. Tu fais la même chose ; il n'y a pas un bruit, autour. En jetant un coup d'oeil, l'ombre a disparu. C'est inquiétant. Même dangereux. Ton coeur bat un peu plus vite. Tu dois faire attention. Rejoindre le groupe. Partir d'ici.

Le métal de la bague contre ta peau te rassure et tu respires un peu mieux.
La première flèche siffle et la douleur dans ta cuisse te fait lâcher un cri. Quel connard, t'empêcher de bouger. Tu n'as même pas le temps de te laisser glisser au sol pour éviter une seconde attaque ; c'est trop tard. Du coin de l'oeil, tu peux voir Maximus qui s'approche. Mais c'est trop tard. Tes yeux sont fixés sur l'homme, quasiment collé à lui, qui te tient plaqué contre l'arbre, l'ennemi surement doué de super-vitesse ; l'homme qui cache ta silhouette au reste du groupe.
Tes yeux descendent lentement sur l'épée qui traverse ton thorax. La lame qui devrait être froide, logée entre tes organes, est chaude. Le sang qui ne tarde pas à couler entre tes doigts, colore tes dents et tes lèvres d'un rouge écarlate. Tu le vois, juste une seconde, avant qu'il disparaisse, reprend son épée comme tu n'étais qu'un fourreau.
Les yeux écarquillés, le souffle difficile, tu te laisses misérablement glisser contre l'arbre. Tu ne sens pas réellement la douleur et tu sais que c'est mauvais signe. T'as juste froid, malgré le sang qui colore tes vêtements et tes gants alors que tu essayes de faire pression sur la blessure ; tu sais que le liquide vermeil qui coule entre tes doigts devrait être brûlant, mais toi, tu as juste froid. Froid. F r o i d.
Froid, comme si tu étais seul. Comme si tu allais mourir seul.
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Maximus Lonsdale
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MessageSujet: Re: losing battles   losing battles EmptyVen 8 Mai - 18:48

En tant que fils de Bellonne, ton corps est une machine créée pour la guerre, chacun de tes muscles bandés sous l’adrénaline, tes sens à l’affût du moindre son, du moindre mouvement. Tu n’as jamais cessé de t’entraîner même après avoir quitté les rangs, le Furor t’ayant permis de garder toute ta force, tes réflexes, tes habitudes, les missions que tu effectuais parfois te gardant constamment alerte. La peur ne fais pas partie du tourbillon de sentiment qui t’habite alors que le combat commence, que tu les vois sortir des fourrés pour se montrer au grand jour. Six que tu repères, arme au poing en plus de l’archer posté non loin et tes appuies se font plus précis, tes battements de cœur qui s’apaise doucement alors que tu laisses tes sens prendre le contrôle, pure guerrier qui cherche à ne pas penser penser à autre chose. Tu sais qu’il est à l’abri, ton homme, plus au loin et si tu n’exclus aucune possibilité quand au nombre d’ennemis probables, ceux qui t’importe pour le moment sont ceux face à toi.
Vous vous jetez dans la mêlée comme un seul homme et si vous êtes en sous-effectif, tu sais pertinemment que vous pourrez avoir l’avantage, tu connais les romains à tes côtés et tu sais combien ils sont bons dans ce qu’ils font. Le fracas des lames remplit ton cœur d’une énergie nouvelle et si tu es en face à face avec un demi-dieu, tu repères rapidement du coin de l’œil le second qui se glisse à ta gauche, épée face à lui qui te fonces dessus. Tu n’es pas à ton avantage et tu le sais, mais tu n’as pas le temps de paniquer ou de penser plus que de raisons. Ton glaive contre son épée, tu pars rapidement l’attaque, voyant ta force supérieure à la sienne et alors que l’autre ennemi s’apprête à abattre sa lame contre ton corps, tu l’arrêtes de ta main de métal. Surpris par ta réaction, tu ne t’arrêtes pas un instant et profites de cette latence pour lui arracher l’arme des mains, le guerrier basculer en avant par ta force et tu l’assomme sans douceur du pommeau de sa propre arme. Les coups s’enchaînent, pleuvent et tu ne perds pas un instant face à ton second ennemi qui semble plus fougueux, plus brute et tu utilises ta force brute pour le repousser d’un violent coup de pied dans le thorax, le renversant au sol et tu ne sourcilles même pas lorsque ta lame traverse son corps et que tu la récupères comme si de rien n’était, le souffle rapide, le corps grisé par l’adrénaline. Ce n’était pas ton premier mort et ce ne sera pas le dernier, tu le savais bien et tu n’avais pas le temps de t’arrêter là-dessus.

Tu as cru comprendre que l’archer était maîtrisé et si c’est un vif soulagement pour vous tous, il est de courte durée pour toi. Les derniers combats s’achèvent, tu l’entends, mais pourtant tu as ce sentiment en toi que quelque chose cloche, que tout ce guet-apens n’était pas fini, que vous étiez là pour une raison précise. Tu entends un avertissement non loin et en reconnaissant la voix de ton mari, tu n’hésites pas une seule seconde pour le rejoindre. Une ombre, trop vive, presque invisible que tu n’arrives pas à repérer alors qu’un premier cri sors de ses lèvres et tu te crispes toujours plus, tes deux lames en main. Ton cœur semble raté un battement au son de douleur, à l’image de ton mari blessé et si ce n’est qu’un court instant, c’est largement suffisant pour faire monter une bouffée de rage en toi, un sentiment de culpabilité énorme, étouffante. Une seule seconde avant que la silhouette ne revienne, terriblement rapidement horriblement sournoise et qu’elle semble se coller à ton homme. Tu es trop loin, pas assez rapide et malgré ton corps qui se met en mouvement, tu sais que tu n’arriveras pas à temps. Tu sais qu’il est blessé, que tu n’as pas su le protéger, que tu as faillit à ton serment.

Ton corps se glace d’effroi alors que la scène qui s’est déroule sous tes yeux, incapable de réagir assez rapidement, incapable de lui venir en aide, s’est passé en quelques secondes à peine. Sûrement doué d’une supervitesse que tu ne connais pas, l’ennemi s’est évaporé en quelques secondes alors que tes yeux ne lâchent pas le corps de ton mari, le sang qui s’écoule de sa large blessure, cette couleur carmine qui tâche son visage et ses gants. Un râle sort de ta gorge sans que tu ne puisse t’en empêcher, ce sentiment de haine pure qui s’empare de chaque fibre de ton corps alors que tu vois le jeune clinicus s’approcher de son Pilus Prior, l’air plus paniqué que jamais, effrayé.
Ton regard est attiré un instant par ce mouvement dans les fourrés, cet éclat d’argent qui se reflète dans ton regard et tu ne perds pas une seconde pour te jeter dans cette direction. Tu le reconnais sans un doute, le demi-dieu qui a tenté l’homme de ta vie, celui qui portait la même bague que toi et si tu n’arrives pas à planter ta lame du premier coup à travers son corps, il ne fuit pas, visiblement amusé de la situation. Si ton corps est une véritable boule de rage, tu restes stoïque, le regard plus acéré que jamais, les mâchoires serrées alors que tu tiens toujours en main les deux armes. Il tourne autour de toi, s’amuse te blesser ci-et-là, des entailles s’ajoutant au précédentes sur ton corps et si tu arrives à parer certaines attaques, ce n’est pas ce qui t’intéresses. Tu n’attends qu’un instant plus faible, qu’une mini-seconde pour croiser son regard et tu l’obtiens. Tes yeux plongés dans les siens, tu actives ce pouvoir si longtemps craint, si longtemps mit de côté alors que tu créés cette illusion dans son crâne, stoppant d’un brusque mouvement tout son corps, qui tombe inerte à même le sol. Tu gardes tes pensées pour toi, cette prison d’horreur que tu créée dans son crâne, regrettant seulement de pas pouvoir lui infliger ses mêmes douleurs qu’il perçoit, ne pas laisser libre court à ta rage. L’arme de ton ennemi au poing, tu l’abats sans attendre entre ses côtes, endroit exact où il a blessé ton mari avant que tu te glisses vers son visage, tes yeux brillants toujours d’une haine pure, rage qui te consumera encore longtemps. Il rigole, malgré la douleur, sourire sournois alors que du sang s’écoule de sa bouche alors qu’il cherche à te cracher des mots que tu comprends à peine. Un prénom, un seul quand tu entends ces quatre lettres, tout prend sens dans ta tête. Adam. Et tu le laisses mourir ici.

Tu ne perds pas plus de temps et tu lâches ton arme au pied de l’arbre ou se trouve Abel, le sang qui semble toujours s’écouler de sa blessure alors que le jeune s’occupe de lui, même si tu ne comprends pas vraiment. Tu n’hésites pas un seul instant à poser tes mains sur le visage de ton âme sœur, l’inquiétude qui prend doucement le pas sur la colère et tu arraches sans attendre un bout de ton haut pour faire compresse contre sa large blessure au niveau du torse, sans savoir quoi dire, sans savoir quoi faire. « Je suis là Abel, regarde-moi, je suis là. Ca va aller, on va te sortir de là, ne t’en fais pas. » Tu ne sais pas si tu as besoin de dire ces mots pour le rassurer lui ou toi, habituellement si peu loquace, mais ton coeur qui tambourine entre tes côtes menace d’exploser à tout moment. Tu regardes le jeune s’activer, les mains tremblantes et ton regard se faire plus acéré, menaçant. « Dis moi quoi faire. Il faut l’aider. Il faut absolument le sauver... » Ou tu iras le rejoindre aux Enfers, incapable de vivre sans lui. C’était la seule certitude que tu avais là.
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Abel Osterweil
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MessageSujet: Re: losing battles   losing battles EmptyVen 8 Mai - 19:36

T'as toujours aussi froid. Ton cerveau n'arrive pas à suivre et toi non plus. Tes mains sont poisseuses, même à travers tes gants et tu sais que tu dois faire quelque chose, que tu dois bouger ou en tout cas continuer à faire pression, mais toute ta force t'a quitté. Les membres faibles, les yeux à moitié fermés, ton corps frissonne et ton coeur bat dans tes tempes. Ca te parait important, d'une bien étrange façon, d'entendre ton coeur encore battre violemment. Parce que tu faiblis, de plus en plus. Il y a quelqu'un, à côté de toi, qui te secoue, te touche, te fait souffrir. Ton corps entier brule, chaque nerf semble hurler ; mais t'as toujours aussi froid. C'est injuste.
Fight or flight. Ton corps ne sait pas quoi faire, alors ton premier instinct c'est de te battre. Les mains sur toi ne sont pas les bonnes, elles te font mal, trop mal. Dans le fond de ton cerveau, une petite voix te dit que c'est pour ton bien, que tu dois arrêter de te débattre. Mais tu peux pas. Tu souffres de trop. L'adrénaline dans ton corps qui descend drastiquement, la douleur revient, pas du tout aidée par les mains qui appuient sur ton torse. Sursaut douloureux, une nouvelle salve de sang se fraie un chemin jusqu'à tes lèvres et tu tousses, difficilement, comme si tu allais cracher tes poumons. C'est atroce.

La chaleur revient. Une nouvelle paire de mains sur ton visage et t'as l'impression de pouvoir respirer à nouveau. D'un côté, des doigts frais et  puissants ; de l'autre, des doigts chauds et rassurants. Tu te détends, comme si tu les avais attendu toute ta vie. Tout ira bien.
Tu reviens à toi, un peu. Maximus. La mission. La douleur. Tu sens tout, c'est dix fois pire, mais tu es présent. Tu tousses encore, c'est humide, c'est ferreux, mais tes yeux sont ouverts. Pas totalement conscients, surement fiévreux, tu cherches désespérément les yeux bleus de ton mari. Il est là, mais il regard l'autre, le nouveau. En une convulsion douloureuse, tu lèves la main, cherche à attraper son bras. Tes doigts frôlent sa peau mais tu n'arrives pas, t'as pas assez de force et ton bras s'écroule, le poing que tu gardes serré. T'as besoin qu'il te regarde. "Max-" ton corps est secoué par une nouvelle toux et tu peux même pas finir son prénom, alors que tu le connais, tu sais qu'il préfère quand tu l'appelles Maximus. Parce que tu n'es pas en colère, ce n'est pas une dispute. Tu veux juste ses yeux sur toi. T'en as besoin. Alors tu te forces, un peu plus, la gorge serrée, usée par ta toux. "Maximus..."
Tu te perds enfin dans ses orbes bleus et t'as un sourire, un rictus de soulagement. Il te voit et tu le vois. Il s'inquiète, tu peux le voir dans ses yeux. Tu vois aussi la colère, surement contre lui-même, contre cette mission. Tu ne cherches pas l'ennemi. Tu sais qu'il est mort.

Tu pousses ta main jusqu'à frôler sa cuisse et tu as déjà un peu plus chaud. Véritable brasier, si c'est lui, mettre tes mains au dessus des flammes ne te parait pas aussi douloureux. Tu l'aimes. A chaque fois que tu penses mourir, c'est la seule chose qui te traverse l'esprit. Tu l'aimes si fort.
"On doit le bouger." tu reconnais à peine la voix du nouveau. Tu l'écoutes pas. Personne n'est là ; à part Maximus, ton mari. "Je peux rien faire ici, il doit être opéré au camp." tu serais presque fier de lui, de son presque-calme, si tu étais conscient d'autre chose que la mer tempétueuse dans les yeux de ton homme. Tu tousses encore et le carmin sur tes joues, tes lèvres, tes dents, doit être si différent de ce bleu incroyable. Tu prends une grande inspiration. "Jusqu'à ce que Pluton nous sépare..." ce n'est rien d'autre qu'une phrase murmurée, humide, prononcée par un homme au bord de la mort.
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Maximus Lonsdale
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MessageSujet: Re: losing battles   losing battles EmptyVen 8 Mai - 20:41

Il est là, adossée à cet arbre, son corps qui saigne et qui n’est que douleur pendant que toi tu es là, pantelant, incapable de lui venir en aide. Tu n’as qu’en simple réflexe de faire pression contre le trou dans son torse, appuyé avec ce pauvre bout de tissus alors que tu cherches le soutien du médecin, des conseils, quelque chose à faire. Tu détestes cette incapacité à réagir, ce savoir qui te manques pour lui sauver la vie : si tu es bon pour tuer, tu es inutile pour sauver des vies. Tu attends une réponse, impassible, mais tu sens qu’il bouge sous tes doigts et ton regard se tourne directement vers ton mari, vers sa carcasse d’homme fragile qui semble te glisser entre les doigts peu à peu. Tu es paniqué à l’idée de le perdre, incapable d’imaginer une vie sans lui et tu sais pertinemment que c’est la même chose pour lui malgré le sang qui doit battre à ses tempes. Marque de feu sur ton corps lorsque son gant glisse sur ton bras, tu ne prends pas gardes à la ligné de sang qui s’ensuit, trop occupé à capter son regard, remplir l’océan de tes yeux de la terre des siens, trop occupé à les graver dans tes mémoires secondes après secondes, trop occupé à le garder avec toi. Jusqu’au bout. Il tousse et tu te rapproches un peu, ta main humaine qui se glisse sur la peau carmine de sa joue dans une caresse réconfortante, forte. Tu seras là, toujours, tu ne le lâcheras pas quoi qu’il arrive, même si vous devez plonger tous les deux droits aux Enfers. Tu le sais, il le sait et ton regard n’en est qu’une preuve supplémentaire.

Il essaie de prononcer ton nom et ton coeur se serre un peu plus à chaque syllabe, en voyant la difficulté qu’il ressent, en sentant sa gorge si irrité, la douleur qui transcende de son corps. Tu  te décales un peu plus, ton regard toujours fermement ancré dans le sien, juste assez pour te rapprocher un peu plus de lui, pour lui partager de ta chaleur, un peu. C’est peut-être stupide, peut-être inutile, mais tu ne peux pas t’empêcher de le faire, ce besoin d’être tactile plus présent que jamais, de le sentir contre toi, de le toucher, ta main qui ne quitte pas son visage. Tu entends le médecin parler d’une oreille alors que tu sais que vos deux autres collègues vous ont rejoint, qu’ils ont un temps de latence en voyant ton mari dans cette position, en ne sachant pas quoi faire. Toi même tu es perdu. « Prévenez la Pilus Primus et faites venir des aigles. » Ta voix est tranchante et pourtant, tu n’as pas un instant quitté ton regard de celui de l’homme de ta vie, incapable de te décaler, incapable de le lâcher. Tu les sens s’activer dans ton dos, des discussions auxquels tu prêtes à peine attention, bien trop focalisé sur ton homme, sur le contraste entre la chaleur de son sang et ses joues qui se refroidissent, sa vie qui semble partir petit-à-petit. Qui te crève peu à peu.

Tu l’entends prononcer cette phrase, symbole de votre relation, que vous aviez dits face au camp entier, qui résonnait en toi avec une force particulière. T’as un petit rire, une larme qui coule le long de ta joue sans que tu ne cherches à la retenir alors que tu viens coller ton front au sien avec une douceur que tu ne réservais qu’à lui, qu’à l’homme de ta vie, qu’à ton âme sœur. « Tu sais bien que même Pluton n’arrivera pas à nous séparer, Abel... » Incrédulité quand tu te rends compte de combien cela ne peut pas être plus vrai, de combien tu ne le laissera pas mourir seul, jamais. Ton amour pour lui était beaucoup trop grand, beaucoup trop important. Tu l'aimais au point de vivre pour lui ; tu l'aimais au point de crever pour lui. Que si tu n’arrivais pas à le soigner, que si tu n’arrivais pas à lui venir en aide, tu partirais simplement avec lui, main dans la main.
Tu entends à peine les ailes battantes des aigles géants qui viennent se poser à côté de vous, tu n’entends rien de ce brouhaha à côté de vous, simplement aux côtés de ton homme, ton corps toujours collé au sien, le froid de sa joue qui vient brûler la chaleur de paume. Ils s’agitent, de force à bouger, mais tu es de pierre, un roc qui ne lâchera pas la personne qu’il a contre les bras, cet homme qui est tout ce qu’il a, tout ce qu’il aime. « Je t’aime » murmure tout contre sa peau, vos visages proches l’un de l’autre alors que tu n’es même plus certain qu’il est encore conscient, sa peau brûlante de fièvre, son regard hagard parfois, vitreux souvent. Tu ne le lâcheras jamais, pas même dans la mort. Surtout pas dans la mort.
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