Here Comes Trouble
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 because the war is near

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Maximus Lonsdale
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MessageSujet: because the war is near   because the war is near EmptyDim 28 Juin - 22:32


La guerre. La guerre est là, au bout de tes doigts, au fond de ton âme, au plus profond de tes pupilles. La guerre est là et ses victimes déjà au sol. Tu ne comprends pas comment cela a pu arriver aussi vite, aussi brutalement ; sans que tu t’y attendes, sans que tu puisses y faire quoi que ce soit. Sans que tu puisses les protéger.
Hyppolita. Son nom tourne en boucle dans ton crâne, son visage que tu revois sans cesse, son sourire resplendissant qui côtoie le blanc morbide de son visage, la chaleur de sa présence contre la froideur de sa peau ; l’image splendide de son vivant comme l’horreur de sa mort. Morte. Ta fille est morte sans que tu ne puisses y faire quoi que ce soit, sans que tu puisses réussir à y changer quoi que ce soit, à l’aider et c’est quelque chose que tu ne te pardonneras jamais. C’est une guerrière – c’était, une merveilleuse combattante, une escrimeuse hors pair. Ta fille. Une grecque qui savait se défendre, que tu avais appris à combattre encore et encore, sans répit, parce que tu ne donnais jamais de moment calme à ceux que tu aimais ; parce que tu leur en demandais toujours plus. Pas suffisamment, apparemment. Pas suffisamment pour qu’elle survive face à ces monstres, nombreux, différents, morts eux aussi. Mais ils l’étaient déjà.

Elle est morte et avec elle, un peu de ta confiance. Tu as pleuré, beaucoup, dans les bras de la seule personne capable de te soutenir, la seule personne capable de te comprendre ; celui qui a le même poids sur la main, les mêmes sentiments au fond de son cœur. Abel, ton homme, ton mari, ton âme sœur. Encore à tes côtés. Vous réagissez différemment, mais aussi de manière semblable, d’une certaine façon. Ton cœur qui bat trop vite dans ta poitrine, tes pensées qui s’envolent par millier – mais surtout le besoin urgent que de savoir les autres membres de ta famille encore vivant, de les sentir sous tes mains, de les serrer contre ton cœur, d’embrasser les lèvres de celui que tu aimes. Ta famille, ton cœur, ton tout ; les derniers qu’ils te restaient.
Tes cheveux sont courts, ton regard acérés, homme prêt au combat alors que ses armes sont plus affutées que jamais ; comme son cœur est prêt à prendre sa revanche sur ce nouveau panthéon. Des nordiques. Des dieux qui se jouent de vous. Tu t’en moques, de ce qu’ils veulent, de qu’ils recherchent : tu ne vois que les morts, que la guerre au porte de ta maison, que le sang qui coule et imprègne déjà tes semelles. Bientôt, le sang sera plus nombreux, plus poisseux, plus différent ; parce qu’à côté de ceux de ton camp, de ta famille, coulera celui de tes ennemis.

Tu es encore chez toi, un peu, le temps de préparer tes affaires, de seulement réussir à t’organiser pour le Furor avant de venir grossir les rangs du Camp Jupiter. Il y a là-bas toute ta famille, tout ce pourquoi tu souhaites te battre, tout ceux que tu aimes, qui ont été blessés ; qui sont encore vivants. Il est absolument hors de question que tu leurs fasses défauts comme cela a été le cas avec Hyppolita. Tu es presque prêt à partir, à fermer ta porte, un possible dernier tour du propriétaire quand tu entends les clés dans la serrure, le bruit caractéristique de ton homme qui rentre, car seul lui à les clés. Seuls, encore vivant. Tu attends à peine qu’il est refermé la porte pour le serrer tout contre toi, nicher un instant ton visage au creux de sa gorge, ta main qui enserre sa nuque, son odeur pour te rassurer un instant. Encore un, le temps de t’assurer qu’il est vivant, bien là sous tes doigts. Avant de t’écarter, soulagé, plus inquiet encore en voyant son visage. « Dis moi ce qui se passe. »
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Abel Osterweil
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MessageSujet: Re: because the war is near   because the war is near EmptyDim 28 Juin - 23:26

La guerre. La douleur, le sang, les cris. Tu connais la guerre. Tu connais la guerre contre toi-même, tu connais la guerre contre un ennemi dans ta propre tête. Tu ne voulais pas connaître la guerre contre un véritable ennemi, la peur de voir les gens que tu aimes mourir. Tu étais là, quand le monstre a attaqué le camp. Tu étais présent, quand ils sont morts, quand ils ont été blessé. La Pilus Primus est morte ; vous avez voté. Méritocratie qu’est le camp Romain, Lena est maintenant à votre tête. Tu as été le premier à voter pour elle, elle le méritait ; tu sais qu’elle ne va jamais te lacher, qu’elle va te faire chier, mais elle a sauvé le camp, sauvé des vies.
Tu étais là, quand vous avez fait défiler les cadavres à l’infirmerie. Tu les as autopsié. Tu as clôturé leur dossier médical. Tu étais là, lors de l’incinération de la Pilus Primus et des autres fiers combattants. Des enfants, aussi.  mes innocentes prisent dans les flammes, une enfance arrachée par des griffes nordiques.
Le choc est violent, les morts sont partout. Tu étais prêt à accuser les grecs, prêt à demander un sang contre sang; mais tu as rapidement appris qu’ils n’avaient pas été épargné. Les leurs sont tombés aussi, différents monstres, mêmes ennemies. Hyppolita est tombée. Elle était forgée dans le feu le plus fier, dans le métal le plus tenace. Cette langue précise et violente, son venin qu’elle maniait un peu trop bien, la répartie trop vive. Tu l’adorais. Tu l’adores encore. Vous en avez vécu des choses, entre les draps, en dehors aussi. Une relation toxique, une envie trop grande de vous détruire ; c’est la seule femme que tu as pu aimer comme ça. Tu es fier d’elle et fier de ce qu’elle a fait. Elle a sauvé son camp.
Ton déni est presque aussi puissant qu’elle. Tu as soutenu Maximus, quand il a pleuré dans tes bras. Tu étais présent pour sécher ses larmes, pour lui murmurer quelques mots ; rien de rassurant, rien n’aurait pu le rassurer quoi qu’il arrive. Juste des phrases pour lui rappeler que tu étais là, toujours présent pour lui. Qu’il n’oublie pas que les vivants avaient encore besoin de lui ; les morts n’ont plus aucune attente.
Bien sûr que tu as pleuré, à la cérémonie faite pour Hyppolita et les autres morts. Quand tu as vu son corps froid que tu connaissais pourtant de braise ; quand tu as vu son visage détendu, elle qui fronçait les sourcils aussi bien que toi, elle et son sourire hautain. Elle te manque. Elle te manque énormément.

Lena s’est réveillée, enfin. Des jours à la soigner, des jours à prier chaque dieu pour qu’elle ne faiblisse pas, qu’elle puisse survivre. Des nuits à rester éveiller pour veiller sur elle. Vous avez eu une longue discussion, quand elle a ouvert les yeux. Une discussion à la fois lourde et légère, à la fois drôle et sérieuse. C’est toi qui lui as annoncé ce qui vous attendait, qui lui a dit pour son tout nouveau rôle. Tu te souviens encore de son regard, de son incompréhension et si la situation n’était pas si grave, si sérieuse, t’aurais rigolé. Tu te serais royalement foutu de la gueule de ta toute nouvelle Pilus Primus. Maximus a peut-être raison, peut-être que tu n’es pas capable de fermer ta gueule quand tu devrais.
Tu arrives justement chez lui. Tu as les clefs et heureusement, parce que tu n’aurais pas eu la patience qu’il vienne t’ouvrir ; t’aurais juste crocheté la serrure. Et il est là, son corps chaud, ses bras rassurant. Il vient te prendre contre lui, directement, et tu te détends déjà. Son odeur, sa présence, tu es rassuré. Tu te sens mieux. Tu te sens bien. Ici, contre lui, rien ne pourra t’arriver de grave. Contre son coeur, tu es prêt à mourir sans résister, parce que tu rejoindrais Pluton dans les bras de ton homme. De ton mari.

Tu le serres fort, malgré ta fatigue, malgré tes muscles courbaturés, tu as terriblement besoin de le sentir contre toi, de sentir sa chaleur. Il est bien vivant. Tu as besoin de la savoir, même s’il était loin de tout ça, loin de monstres, loin du sang et des hurlements, tu as besoin de le sentir en vie contre toi. Tu sens son coeur battre à travers sa poitrine et tu pousses un soupir de soulagement. Il va bien. Vous allez tous les deux bien. Il manque quelqu’un à votre famille mais tout ira bien. Vous allez vous en sortir. Vous allez survivre. En tout cas, tu vas tout faire pour ; si tu dois donner ta vie pour que chaque membre de votre famille finisse en vie, tu le feras. Si tu dois donner ton âme et toute ton énergie pour qu’il ne leur arrive rien, tu le feras.
Il te demande finalement ce qu’il se passe et tu ne dis rien, pendant une minute. Tu as besoin, juste pendant une minute, de te trouver loin des problèmes, de les oublier, de ne plus y penser. Tu sais que Maximus veut savoir et tu lui raconteras tout, mais juste une minute de silence. Une minute où tu ne vois plus les cadavres, où tu n’entends plus les cris de peur et de douleur. Une minute, c’est tout ce que tu demandes.
Un vote va être organisé.” tu respires profondément son odeur. “Pour savoir si les romains sont pour ou contre une alliance avec les grecs.” tu hausses les épaules, comme si c’était rien, comme si tu parlais du beau temps et de la météo du lendemain ; alors que tu parles de guerre, de morts, de sang et de la sécurité de vos frères et soeurs romains. “Je sais pas quoi faire, Maximus.” tu es honnête. Tu as toujours haïs les grecs. Tu ne veux pas qu’ils vous tirent vers le bas, qu’ils soient un poids plus que des alliés. Tu as peur de faire le mauvais choix.
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Maximus Lonsdale
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MessageSujet: Re: because the war is near   because the war is near EmptyLun 29 Juin - 11:39

Fils de Bellone, enfant de la déesse qui personnifie les horreurs de la guerre, c’est quelque chose qui vibre en toi, que tu connais. Le sang couvre déjà tes mains depuis des dizaines d’année, une vingtaine même ; c’est quelque chose dont tu as l’habitude, de voir la couleur pourpre perlé au bout de ton glaive, de sentir la texture poisseuse du sang contre tes vêtements, de voir tes ennemis tombés sous tes coups ; de voir tes amis tombés sous les coups de tes ennemis.
C’est presque habituel et pourtant, tu ne t’y feras jamais. Tu ne veux pas t’y faire, peu importe comment, peu importe quand. La guerre est horrible et tu n’y verras jamais rien de positif. Que l’horreur, les images sanglantes, les cris, les larmes ; le soulagement et les vivants sont de bien maigres récompenses à travers la boucherie que peut être une guerre. Cela ne t’empêchera pas d’y participer, de te battre au côté de ta famille, pour défendre les tiens ; mais tu n’aurais jamais pensé devoir faire la guerre malgré tout. C’est quelque chose qui vous est tombé dessus sans que qui que ce soit s’y attende, la guillotine tombée sur la nuque de bien trop nombreuses personnes alors que ce n’était qu’un avertissement ; qu’un semblant de bataille avant que les vrais n’arrivent.

Alors, en attendant, tu te prépares. Le visage sévère, les armes affutés, les bras qui serrent ton mari tout contre ton cœur. Tu effleures un instant l’idée de disparaître tout contre lui, de vous laisser aller à cet espoir d’une vie simple et heureuse, loin de la vie terrible des demi-dieux. Vieillir main dans la main, dans un ranch que vous auriez prit le temps de mettre à votre goût, entourés de vos enfants et petits-enfants, le lac en contrebas ; une vie simple, sans tracas, sans soucis. Y aurez-vous droit un jour ? Tu n’en étais pas sûr, pas certain, mais cette image d’un bonheur futur, même aussi incertain, te permets de tenir un peu, tes bras qui le serrent avec toujours plus de force contre toi.
Tu sais qu’il va finir parler, que tu lui as posé une question, mais le silence ne te dérange pas, ce besoin de profiter encore un peu de son odeur, de la chaleur de son corps parce que vous ne savez pas quand est-ce que vous pourrez en profiter de nouveau. C’est tout ce qui compte à tes yeux : qu’il soit là, près de toi, tout contre ton cœur. Dans ses bras, à ses côtés, tu sais que tu pourras vaincre n’importe quel ennemi ; et si tu dois mourir, tu le feras avec lui, rejoindre Pluton main dans la main, un sourire aux lèvres. Parce que même la mort ne vous séparera pas et que vous le savez, que vous le sentez. Vous le ferez.

Il parle, enfin et tu te crispes rapidement. Connu pour être patient et calme, toujours prudent dans tes paroles, plus observateur que loquace, tes sourcils se froncent tout aussi vite que tu vois ses épaules se hausser comme si ce n’était qu’une simple discussion. Se rend-t-il compte de l’importance de ses propos ou est-il dans un déni si profond qu’il n’en voit rien ? Tu recules un peu, tes bras croisés contre ta poitrine alors que tu cherches à capter son regard, à comprendre ce qu’il pense, où il veut en venir. Il t’avoue finalement ne pas savoir quoi faire et ta mâchoire crisse légèrement, ta poitrine qui se soulève avant que tu ne respires un peu plus, cherche à te calmer. Y arrive. Pour le moment. « Quand ? » Tu sais déjà que tu n’auras pas le chance d’y participer, que tu ne fais plus parti du camp et au vu des règles strictes des romains, tu n’en feras pas parti. Et rien que cette idée te fais un peu plus serrer les poings, une colère retenue, mais colère quand même.
Pourrais-tu même retourner au camp ? Tu ne connais pas si bien que cela la nouvelle Pilus Primus, même si tu sais que Abel a toute confiance en elle ; alors tu lui fais confiance, aussi et tu espères qu’elle acceptera que tu viennes grossir les rangs. Un vote de ce type, tu n’as pas souvenirs qu’il ait même jamais eu lieu, depuis la création de votre camp et tu sais combien cela signifie que c’est vrai, réel ; à deux pas de votre porte. L’odeur de la guerre qui crépite dans l’air, vos muscles tendus à chaque instant, la rage au fond du poitrail. « Nous avons besoin du plus de combattants possibles à nos côtés, Abel. De médecins aussi. Pourquoi voter contre ? » Tu n’es pas agressif, mais pas totalement calme non plus, les tensions trop fortes en toi ces derniers temps, que tu cherches à maîtriser malgré tout. Tu connais sa haine pour le peuple grec, tu sais que les tensions ont été nombreuses entre les deux camps dernièrement ; mais face à un ennemi commun, invisible durant des années, que vous ne connaissiez pas, vous alliez avoir besoin d’autant de personnes que possible : les grecs étaient les alliés parfaits, que vous avez côtoyé durant des années. Que vous connaissiez parfaitement.
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Abel Osterweil
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MessageSujet: Re: because the war is near   because the war is near EmptyLun 29 Juin - 15:03

Tu sais que Maximus risque de s’énerver, de ne pas comprendre ce que tu lui racontes. Il ne porte pas la même haine que toi pour le peuple grec. Si c’est souvent un sujet de moquerie et de blague, ta rage est bien réelle. Tu ne les aimes pas et c’est un euphémisme ; ils sont trop légers, prennent tout à la rigolade. Tu l’as bien vu à la différence des morts romains et des morts grecs ; bien plus nombreux. Ils sont désorganisés, ne sont pas sérieux, jouent avec leur vie. Tu détestes ça, tu détestes les grecs.
Tu aurais même préféré qu’ils soient coupables, que l’énorme monstre venait d’eux ; parce que tu sais, dans ton coeur et dans ton âme, qu’une guerre contre eux serait rapide et que vous en resortirez gagnants, c’est certain. A la place, vous vous retrouvez face à une armée ennemie inconnue, des soldats que vous ne connaissez pas, du sang sur les mains, un choix à faire. Tu es coincé entre la peste et le choléra. Et tu ne veux pas faire ce choix. Ton cerveau est déjà bien trop occupé, les morts à incinérer, les blessés à prendre en charge, les plus jeunes à rassurer.

Tu sens à sa voix, à la position de ses membres, qu’il n’est pas calme, qu’il n’est pas loin d’éclater. Il touche un point sensible avec les soldats, avec les médecins, mais tu dois quand même mordre fort l’intérieur de ta joue pour ne pas lever les yeux au ciel. Vous allez gagner quoi, dix bons soldats ? Et trois bon médecins ? Le reste, c’est poubelle. Mais il a raison. Vous avez besoin de ses hommes et femmes ; pour avoir le plus de chance possible de survivre et de gagner. Tu pousses un long soupir. Il est loin de toi et t’as froid, terriblement froid sans la chaleur de son corps et de son regard. Parce que ses yeux sont glacés, énervés, et que cette fois, ils sont posés sur toi. Tu dois mordre ta langue pour ne pas t’énerver, ne pas répondre à sa colère froide.
Des soldats inutiles.” ta voix claque dans la pièce, un peu trop ferme, un peu trop forte. “Tu sais qu’ils ont essayé de s’infiltrer au camp pour faire je-ne-sais-quoi à Miles. A quel moment je peux leur faire confiance pour gérer une véritable guerre ?” ta voix est haineuse mais cette rage n’est pas dirigée vers lui, cet acharnement se perd dans le vide. Hyppolita a perdu la vie pour eux, pour protéger un camp qui n’a pas aidé capable de lui rendre cette protection, de lui sauver la vie. Hyppolita a perdu la vie quand d’autres sont encore bien vivants.
Et tu n’étais pas là. Tu n’étais pas là pour la sauver, la soigner. Tu étais loin, occupé de guérir les tiens alors que son corps percutait le sol, qu’elle a rendu son dernier souffle. “Les nordiques ne feront qu’une bouchée des grecs. Et je ne veux pas qu’ils nous entrainent avec eux.” tu fais les cent pas devant la porte. Tu n’as même pas enlevé ta veste, enlevé tes gants, tu es nerveux. Tes cernes sont grands et tes gestes sont fiévreux. Tu ressemblerais presque à ta fille, quand elle se perd dans sa panique. “Ils ne sont pas capables de protéger leur peuple et tu veux qu’il protège le nôtre ?” votre famille, vos amis. Tu respires un peu plus rapidement, la haine, la rage, tu cries presque. “Demain. Je voterai demain.
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Maximus Lonsdale
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MessageSujet: Re: because the war is near   because the war is near EmptyMar 30 Juin - 9:39

Tu le connais, ton homme ; il te connait, ton mari. Ton silence contre sa langue acérée, ton calme face sa colère, ton impassibilité face à son visage si lisible. Vous êtes différents, semblables ; si complémentaires. Aujourd’hui, c’est pourtant différent. Aujourd’hui, tout a changé et tu t’en rends compte en le voyant face à toi, en voyant ta position trop droite, ton corps loin du sien alors que tu le tenais contre ton torse quelques instants plus tôt. Léger frisson de froid qui te parcoure, mais tes yeux le sondent, ton regard qui ne le lâche pas, qui observe le moindre de ses mouvements, la moindre de ses réactions. C’est grave, ce dont vous parler. Grave et terriblement important, une décision cruciale quant à votre future dans cette guerre, quand à vos chances de gagner face à un ennemi invisible, inconnu.
Il déteste les grecs et tu l’as toujours su, ne lui en as jamais tenu rigueur. Un roulement d’yeux que tu lui piquais à l’occasion, un soupire quand il t’en parlais ; des remarques, parfois, un léger sourire aux lèvres. Aujourd’hui, il n’y a rien de cela, parce que la situation ne prête pas à rire. Parce que toute forme de légèreté t’as quitté, quelques jours en arrière, lorsque ton corps était poisseux du corps de ta fille, lorsque les morts étaient trop nombreux ; alors que ce n’étaient que les premiers, surtout.

Ton regard ne quitte pas le sien, tes mains dans ton dos, ta mâchoire serrée alors que tout ton corps n’appelle qu’à se blottir contre le sien, ton visage à revenir se nicher tout contre sa gorge, tes lèvres de venir embrasser les siennes. Ce besoin si fort de le savoir vivant, contre toi, de ne plus jamais quitter celui que tu aimes, peu importe comment, peu importe pourquoi. Il ne lève pas les yeux au ciel à ta phrase et tu te dis que l’effort est énorme, pour sa part. Tu imagines terriblement comment il doit se retenir, mais tu observes surtout que sa poitrine commence déjà à se soulever un peu plus rapidement, qu’il commence à trembler, légèrement. L’inquiétude qui le gagne, la panique qui s’infiltre un peu plus et si tu ne réagis pas, ne bouge pas, encore, c’est parce que tu sais qu’il a besoin de s’exprimer, de dire tout cela. Et que tu as besoin de prendre du temps aussi, pour lui répondre.
Sa voix claque, haine pure à l’encontre des Grecs et tu te forces à fermer les yeux, respirer un coup, un deuxième. Sa colère est inutile, violente, dangereuse même. Il t’énerve, terriblement, mais tu le comprends, aussi. Parce qu’ils ont cherché à s’infiltrer dans votre camp et que ce n’était pas la solution ; mais ce procès en huit-clos n’était pas la meilleure non plus. Des erreurs, vous en avez fait à travers les deux camps et vous ne pouvez pas sans cesse vous rejeter la faute, la colère en vous. « Ils ont essayé, mais n’ont pas réussi. Ils ne sont pas aussi organisés que nous, mais leurs ressources sont fortes. Une cavalerie, des pégases, des armes, des combattants et médecins. Tu sais bien qu’on ne peut pas se permettre de cracher sur de l’aide. » Ta voix est aussi forte que la sienne, ton regard toujours sévère, mais tu te tentes de te calmer, de ne pas trop appuyer là-dessus ; ce n’était pas le but, ce n’était pas ce que tu voulais, mais c’est dur, en ces temps.

Tu as perdu ta fille, il a perdu plus qu’une amie ; mais il y avait d’autres personnes aussi. Joan, qui avait toujours été très chère à ton cœur, escrimeuse hors-pair tombé sous ses créatures que vous ne connaissiez pas ; une grecque, elle aussi. Parce que les Grecs savent se battre, savent soigner, peu importe leur façon de faire, peu importe le haine que peuvent avoir vos deux camps l’un envers l’autre. Vous aviez terriblement besoin de l’un envers l’autre. Ta presque un rire, en l’entendant parler du fait que les nordiques n’en ferait qu’une bouchée ; en réalité, c’est plus de la tristesse, un certain abattement. « Abel, ils ont attaqués les deux camps. En même temps. Sans qu’aucun de nous ne s’y attendent, en faisant des morts des deux côtés. Notre Pilus Primus en est morte ; la nouvelle a faillit y passer aussi. Qui te dis qu’ils ne feront pas qu’une bouchée de nous aussi ? » Tu comprenais sa peur parce que tu la partageais ; tu la comprenais, mais tu devais voir au-dessus. La vision d’un soldat, d’un homme qui a déjà fait bien trop de combat, qui sait combien avoir des troupes à ses côtés peu faire pencher la balance en votre faveur, même si ce n’est qu’un peu ; cela peut surtout être suffisant.

Il panique, pourtant et tu le vois. Tu n’aimes pas ça, malgré ta colère, malgré la tension de ton corps Tu t’avances, prudemment, une respiration à la fois alors que tu cherches à reprendre un rythme plus calme, à te détendre, juste un peu. Tu attrapes son bras alors que tu le vois bouger en tout sens, à s’exciter, à ne plus savoir quoi penser, où donner de la tête. Avec prudence, tu le tires à toi, ta main qui se glisse dans ses cheveux, qui vient masser sa nuque avec force et tendresse. Tu attends un instant, sans bouger, la chaleur de son corps contre la tienne qui te fais un bien fou ; qui finit par te calmer, un peu plus. « Faire front unis serait la meilleure des solutions. » Tu parles plus doucement, ton visage contre ses cheveux, ton corps près du sien. Plus calme. « Je serais là.» Parce que ce soir ou demain, vous repartirez ensemble, au camp romain. Et que tu ne le lâcheras plus.
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MessageSujet: Re: because the war is near   because the war is near EmptyMer 1 Juil - 0:09

Tu paniques, totalement. Ton cerveau ne réagit plus comme il le devrait, tes nerfs lachent. Rien ne va plus. La moindre chose qui n’est pas à sa place te fait criser : et tu devrais être dans ses bras. Il te semble loin, si loin. T’as froid. Ton corps et ton coeur refusent de voir à quel point tu peux être con. Et pourtant, Maximus parle. Bien plus qu’il ne l’a jamais fait en ta présence, ou presque. Il explique son point de vue d’une voix posée, mais tu peux sentir la colère derrière, la haine ; c’est pas grave, tu t’accroches à sa voix comme un naufragé à sa boué. Encore une fois, il a raison. C’est fou, mais il a toujours raison. Après tout, le guerrier des deux, ce n’est pas toi. Tu ne vois pas toute cette histoire d’un angle de stratège, uniquement d’un point de vue de médecin qui doit ramasser chaque victime à la petite cuillère. Tu as eu de la chance, ta fille va bien, Merry est en vie ; ta famille a survécu. C’est pas le cas de tout le monde ; c’est pas le cas de la famille de Maximus. Il a perdu une fille et tu as perdue une amie. Il a perdu un membre de sa famille, coupé cruellement par une attaque surprise venant tout droit d’une armée inconnue. Plusieurs fois, tu te demandes comment c’est possible : comment se faire un ennemi sans même s’en rendre compte ?

Mais il a encore une fois raison. Tu as eu de la chance ; cette fois. Qui te dit qu’à la prochaine attaque, tu ais toujours cette chance ? L’image de Charlie, morte sous tes doigts, flashe devant tes yeux et tu secoues la tête. Impensable, mais une petite voix dans ta tête te murmure ‘probable’. Tu n’es même pas certain de survivre, la prochaine fois. Tu es vieux, tu n’es pas un guerrier. Heureusement que des légionnaires t’entourraient, que Lena n’était pas très loin.
Il a raison et ça t’arrache la gueule de le dire, en ce qui concerne les grecs. Vous aurez plus de chance de survie avec une plus grosse armée ; plus de cerveaux pour préparer une attaque ; plus de pouvoir ; des pégases, des ailes non négligeables ; et aussi horrible que cela puisse paraitre, plus de chair à canon. Les grecs ne sont pas vos alliés, dans ta tête, mais ils ne sont pas non plus vos ennemis, et en temps de guerre, peut-être que tu ne peux pas demander plus. Ca te fait quand même mal d’avouer que faire équipe avec une bande de bras cassés c’est mieux que de ne pas faire équipe du tout.
Tu paniques, pour de vrai. Tu sais pas quoi faire. Perdu entre la logique et tes principes. Coincé entre des années de haine, des semaines de rage après l’intrusion du camp romain, des jours de deuils ; et ton mari, avec sa logique implacable, sa droiture, son cerveau de légionnaire, bien plus doué que toi sur la question.

Enfin, tu sens sa chaleur, il te tire contre lui et tu pousses un profond soupir de soulagement. Sans honte, tu te laisses totalement aller contre lui. Tu l’aimes. Cette pensée passe au dessus de tout, véritable tsunami, elle endort tes peurs et tes doutes. Parce que Maximus restera avec toi, parce qu’il sera toujours présent. Il te rassure. Dans ses bras, tu es chez toi. Contre son torse, sa chaleur, tu te sens mieux.
Tu inspires, une fois, deux fois, avant de le serrer à ton tour dans tes bras. Tu seras là, toi aussi, pour le soutenir. Sa voix est plus calme et tu te détends, un peu. Encore une grande inspiration. “Tu as raison.” tu avoues dans un souffle. Ce n’est pas facile. Avoir le dernier mot c’est un peu ta raison de vivre. “On a besoin de monde, besoin d’une véritable armée pour tous les massacrer.” tu hoches la têtes. Ta panique se transforme en haine, ton venin trouve une victime.
Après tout, la balance n’a besoin que d’une seule pièce pour pencher, qu’une sale âme qui fait le bon choix.
On ira au camp romain, demain.” tu attrapes son haut pour le tirer sans aucune douceur dans sa chambre ; votre chambre, depuis quelques temps déjà. Tu n’as pas l’envie ni le courage d’y retourner ce soir. Ils survivront une nuit sans toi, tu as assez confiance en Mica. Il gérera. “Mais ce soir, c’est juste toi et moi…” léger sourire, tu as besoin de profiter de sa présence, besoin de t’occuper l’esprit. Tu te mets sur la pointe des pieds pour l’embrasser, comblant le léger écart de taille. Tu veux te perdre en lui, te noyer dans ses yeux, t’accaparer ses lèvres ; tu veux l’aimer et lui montrer, tout simplement.
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Maximus Lonsdale
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MessageSujet: Re: because the war is near   because the war is near EmptyMer 1 Juil - 12:02

Ta haine est forte, étau puissant qui enserre tes entrailles, qui bande tes muscles à chaque instant, qui te mets sur le qui-vive à chaque personne que tu croises. Elle est morte, ta fille, son sang sur tes mains que tu n’arrivais pas à comprendre, la froideur de sa peau que tu ne voulais pas sentir ; Joan aussi, ton premier amour, une amie qui t’apportais de nombreuses informations encore aujourd’hui. D’anciens membres de ta cohorte, votre ancienne Pilus Primus ; la nouvelle aussi, Lena, à deux doigt de succomber de ses blessures. Les morts t’entourent, le sang trop fort pour ton odorat, la texture trop poisseuse pour tes doigts, la douleur trop brusque pour ton cœur.
Pourtant, tu n’as pas le choix. Tu es là, droit et fort, le visage fermé, les paroles dures ; sans ça, tu ne tiendrais pas. C’est quelque chose auquel tu as déjà fait face, les morts, les blessures, les batailles. La guerre, c’est encore autre chose. Plus gros, plus fort, plus terrible. Sauf que tu n’as pas le choix que de tenir le choc, des personnes à soutenir, des rangs à grossir, une guerre à préparer. Tu as une famille à protéger aussi, celle qui te reste. Ce n’est pas quelque chose auquel tu veux passer, tes larmes qui ont coulés, bien trop nombreuses, bien trop fortes. Ton cœur meurtri ne se soignera pas de sitôt et tu le sais, mais en attendant, tu dois faire face. Une tristesse qui se mue en colère, véritable haine à l’encontre de tes nouveaux ennemis, ce panthéon inconnu, ces nordiques meurtriers alors même que tu connais pas leur visage. Que tu ne les connaitrais seulement orné de leur sang, leurs yeux vitreux par la mort donnée par ta main.

Abel. Il y a Abel dans ta vie, ton mari, ton âme sœur et en cet instant, rien ne compte plus que lui. Son corps contre le tien, tes épaules qui se détendent, son odeur qui couvre un instant celle de la culpabilité dont tu es parfumé, qui éloigne un instant les images terribles qui sont dans ton crâne, encore et encore, inlassablement. Tu l’aimes si fort et tu as l’impression que rien que ses sentiments, cette vérité te permettra de survivre à tout, d’aller mieux, de te reposer un peu plus. Il est ton tout, ton pilier, l’homme contre lequel tu peux te reposer ; et tu fais de ton mieux pour être son pilier, lorsqu’il en a besoin. Ce soir, vous en avez terriblement besoin tous deux. Ces bras qui enserrent ta taille, ta respiration qui se fait plus facile, sa langue qui se délie, cet acide qui trouve une nouvelle victime : les nordiques. Tu es soulagé qu’il revoie sa façon de penser, qu’il ait prit le temps de t’écouter, au moins un peu. Ta haine envers les nordiques est énorme, ton cœur qui s’en nourrit pleinement ces derniers jours et qui ne trouvera satisfaction que lorsque le dernier sera au sol, un glaive au travers du corps ; s’il arrive à voir comme toi, à penser comme toi au moins un peu, tu te dis qu’il ne votera pas contre l’alliance avec les Grecs et tu te détends un peu plus.

Il te tire vers votre chambre et docilement, sans rien ajouter, tu le suis, l’œil brillant. Ses pieds qui le réhaussent légèrement, ses lèvres qui trouvent le chemin jusqu’aux tiennes et tu glisses tes mains contre sa taille, l’enserre un peu plus. Tu ne le lâcheras pas, plus jamais, le besoin de le sentir contre toi plus fort de jour en jour, besoin vital après ce que vous avez traversé. Tu veux te perdre en lui, couvrir son corps de baiser, le noyer sous ton amour autant que tu pourras ; regarder ses yeux, lui montrer combien tu l’aimes, le lui prouver sans jamais le quitter. Sans réelle douceur, dans le besoin urgent que de le savoir ici, présent, bien vivant, tu attrapes ses cuisses pour le soulever tout contre toi, le porter un peu plus avant de refermer la porte derrière toi. Une nuit d’amour, dans les bras l’un de l’autre, avant que l’horreur ne s’enchaine dans les jours à venir.
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