Here Comes Trouble
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Here Comes Trouble

Pour des histoires en folies, du feels, des dramas, beaucoup d'amour...Et de liberté.
 
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 she is dead

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Maximus Lonsdale
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Maximus Lonsdale


age : 42
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MessageSujet: she is dead    she is dead  EmptyLun 29 Juin - 12:17


Une attaque. Un monstre, gigantesque, énorme, inconnu. Des morts. A peine la nouvelle est arrivée à tes oreilles que tu t’étais précipité au camp romain, le besoin de savoir comment allait ta famille, s’ils étaient toujours là, vivant. Tu es tous aller les voir, un par un, les serrer contre toi, juste un peu. Blottir ton homme tout contre ton torse, un instant, avant de le laisser travailler. Parce que les blessés étaient nombreux, que les blessures étaient graves et rien qu’à son regard, tu sais que la nuit sera longue pour lui.
Tu es rassuré, un peu, de savoir que ta famille va bien. Qu’elle est là, complète, vivante. Tu ne restes pas, les laisses s’occuper, même si tu récupères toutes les informations que tu peux, même si tu sais déjà qu’en rentrant, tu vas récupérer tes affaires, que cette déclaration de guerre est forte, terrible ; que les batailles à suivre ne se passeront pas sans toi. Tu restes de longues heures, patient, inquiet, à rassurer certaines personnes alors même que tu n’es plus censé être présent, alors que tu ne fais plus parti du Camp Jupiter ; alors que tu vas de nouveau grossir les rangs, encore, indéfiniment.

La nuit est courte, l’œil que tu ne fermes presque pas, le cœur battant à tout rompre. Tu n’as pas réussis à avoir d’information sur tout ce qui t’intéressais, sur la présence de ce possible nouveau Panthéon, que vous ne connaissiez pas ; que vous n’aviez pas vu. Pourtant, ton instinct te dis que quelque chose de terrible est arrivé, tes entrailles qui se tordent en tout sens, ton cœur qui se serre avec force, tes pensées qui ne s’arrêtent pas. Puis un message, unique. Court. Une image. Un corps. Puis un visage.
Tu as l’impression que ton monde s’écroule sous tes jambes, ton regard qui ne comprends pas tout ce qu’il voit, tes lèvres fermement closes, les yeux perdus. Ils n’ont pas le temps de tout t’expliquer, mais tu sais déjà que l’attaque qui a touché les romains n’a pas blessé que ceux de ton camp. Que les grecs, à leur tours, ont subit une attaque. Et que les morts sont terribles des deux côtés.
Tu n’attends pas un instant pour rejoindre la Colonie des Sang-Mêlé, ton cœur à l’arrêt dans ta poitrine ; qui bat bien trop fort en même temps. Rien n’est possible, tu n’y crois pas, ne veux pas y croire. Tu as besoin de le voir, de toucher ; de la voir. Tu entres en trombe sans attendre, alors que tu es rarement entré dans le camp, alors que tes yeux cherchent la personne dont on t’as parlé. Et tu la vois, au loin, couché. Endormie. Sa longue chevelure rousse parsemée de ses tâches carmines, sa peau blanche devenue blafarde, les blessures beaucoup trop grande pour son corps ; le sang beaucoup trop présent autour d’elle. C’est récent, une attaque tout juste repoussé et tout le monde s’active autour de vous, les brancards trop nombreux, les voix beaucoup trop fortes ; les pleurs, que tu n’entends même pas. Tu ne vois rien, n’entends rien, ne sent rien, pas même le sol qui heurte tes genoux avec trop de force, son sang qui imbibe doucement ton pantalon, ta main qui vient effleurer son visage. C’est froid, beaucoup trop, rien à voir avec la chaleur que tu lui connaissais ; avec le feu qui brûlait en elle, dans ses yeux, si semblable à sa chevelure. Morte. Elle est morte.

Tu ne sais pas combien de temps tu restes ainsi, ta main contre sa joue, ton regard perdu dans son visage comme si tu cherchais à le graver dans ta rétine, ce besoin de t’en souvenir, toujours. « Je te vengerais. » Douce promesse, mort certaine pour les personnes qui ont osé lui faire du mal, lui ôter la vie. Ta fille, dans tes bras, son corps sans vie ; la culpabilité qui t’enserre, doucement, de ne pas avoir pu la protéger. La rage qui te submerge, de ce nouveau monde que tu ne connais pas, mais qui t’as volé ton enfant. Qui a touché à ta famille. Ils sont obligés de te tirer de là, avec douceur mais fermeté pour amener son corps loin de toi, pour le couvrir ; pour s’en occuper. Tu ne bouges pas, tes yeux qui la suivent jusqu’au bout, cette main qui pends le long du brancard, sans vie.
Ton cœur c’est arrêté au même moment.

Tu ne sais pas vraiment comment tu as fait, pour arriver jusqu’au camp romain. Tu ne sais pas vraiment ce qui t’as permit de rentrer, comment tu as pu conduire, pourquoi tes pas t’ont guidé là. Tes mains et tes vêtements tâchés d’un sang trop récent, qui commence déjà à sécher ; ton regard perdu, plus que jamais. Tes pas te guident sans que tu ne comprennes, sans que tu ne cherches à les diriger, comme si ton cœur savait où aller, qui voir. Il est là, face à toi et c’est à peine si tu remarques qu’il est occupé, s’il a un patient entre les bras, si c’est important. Tu ne vois rien sauf lui, ton homme, ses boucles brunes, ses sourcils froncés. « Abel. » Tu l’appelles : un murmure ? un cri ? Tu n’en sais rien, ne fais pas attention. Ne fais plus attention à rien.
Tes mouvements sont brusques ; trop lent, mal maîtrisés. Tes pas qui s’approchent, tes bras qui enserrent sa taille, ton visage qui se niche dans sa gorge ; ton corps qui tremble, encore. Que tu ne remarques pas non plus. Tu ne sais même pas si vous avez changé de pièce, s’il t’as tiré ailleurs, si vous êtes toujours au milieu de l’infirmerie : tu n’arrives juste pas à te décrocher de sa chaleur, de sa présence, tes mains qui le serrent trop fort contre toi sans te soucier du sang que tu mets sur ses vêtements à son tour. « Elle est morte. » Murmure, doucement alors que tu répètes la phrase encore et encore, comme pour que la phrase imprègne ton cerveau, pour que tu cherches à comprendre. Tes jambes qui ne te tiennent plus vraiment, mais tu t’en fiches, parce qu’il est là. Parce qu’elle n’est plus là. « Hyppolita est morte. Elle est morte. » Sanglot qui sort de ta gorge, que tu ne maîtrises pas, lui non plus. « Ils ont tué ma fille. »
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Abel Osterweil
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Abel Osterweil


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MessageSujet: Re: she is dead    she is dead  EmptyMar 30 Juin - 19:24

L’attaque est violente, les hurlements résonnent encore dans tes oreilles. Vous êtes organisés, les romains, mais pas assez pour contrer l’attaque d’un monstre aussi énorme et aussi meurtrier. Il y a des morts, des blessés. T’étais pas loin, quand votre Pilus Pirmus est morte, pour preuve, tu es couvert de son sang, le bras légèrement brûlé.Tu vas bien, tu n’as rien ; ce n’est pas le cas d’un grand nombre de vos légionnaires. Tu cries des ordres dans tous les sens, sans chercher à calmer la situation. Tu n’as pas le temps de rassurer ta cohorte ; vous devez agir. Vous êtes les premiers à devoir faire quelque chose. Quand les cris cessent, quand les armes se baissent. L’attentat terminé, il ne reste qu’une chose à faire : compter les morts et soigner les blessés. Les larmes seront pour plus tard. Les cauchemars aussi.
Tu as la chance de voir ton homme, juste quelques secondes. Il te prend dans ses bras et tu soupires de soulagement, tes muscles se détendent pendant quelques secondes. Tu respires son odeur et tu avais exactement besoin de ça pour ta future nuit. Tu vas bosser, bien plus durement et longuement que les autres nuits. La pression qui quitte tes épaules uniquement le temps de l’étreinte, uniquement en sentant ton mari contre toi. Tu attrapes sa main rapidement et tu la serres avec une tendresse nouvelle. Quelques secondes, mais tu en as terriblement besoin.

Effectivement, ta nuit est longue, ta nuit est compliquée. Pas moyen de fermer l’oeil et de te reposer, pas moyen de t’arrêter même une minute pour prendre un café. Les mains dans le sang encore tiède, les corps qui s’empilent, l’odeur de la douleur et les relents métalliques ne te donnent plus la nausée depuis longtemps mais ça ne t’empêche pas d’être écoeuré. Tu es fier, très fier de ta cohortes, de tes médecins. Ils bossent aussi durement que toi. Ta fille, qui n’est pas de retour depuis longtemps pourtant, est une aide précieuse. Elle endort les plus chiants et s’occupent des plus jeunes. Mica n’a jamais été aussi sérieux et tu ne l’entends pas. De toute façon, entre les pleurs et les geignements de douleur, la seule personne qu’on entend, c’est toi ; hurlant des ordres à droite et à gauche, mettant ton grain de sel absolument partout. Tu n’as jamais recousu autant de personne en aussi peu de temps. Ta boite à pansements colorés est vide.
Trop plongé dans ton devoir de médecin, tu n’as même pas le temps de réfléchir à tout ce que l’attaque implique. Les nouveaux dieux. Un ennemi nouveau. Une armée totalement inconnue, qui vous a échappé pendant des années. L’odeur de la guerre est aussi présente que celle du sang.
Les mains nues et couvertes de sang, tu prends une seconde pour souffler. Les blessés ne font que s’accumuler. Pas de répit. Si tu es devenu Pilus Prior, c’est pour une bonne raison: agis, bon sang. Agis.
Une autre seconde pour laver tes mains, l’eau qui se colore d’un rouge vif, puis d’un rose plus léger. Les yeux perdus dans l’eau rosée, tu ne sais même plus à qui appartient le sang, si c’est le sang d’un vivant ou d’un mort. Tu as perdu un légionnaire, il y a quelques minutes à peine. Il s’étouffait dans son propre sang, la trachée écrasée, le souffle impossible. Tu as essayé d’effectuer une trachéotomie mais trop tard, tu penses que ses poumons étaient déjà noyés. Ce n’est pas la première fois que tu regardes Pluton et Mors dans les yeux mais là,ta gorge se serre. Tu ne peux rien faire, juste le regarder mourir, le voir convulser quelques secondes avant de passer l’arme à gauche. Tu crois que c’est son sang qui part dans l’évier, son sang que tu fais couler dans l’évier, disparaître.

Tu finis une ligne de points de suture quand Maximus arrive. Tu fronces le nez. Il est couvert de sang, qui tourne légèrement au brun. L’inquiétude monte un peu trop rapidement et t’as juste le temps de reposer tes instruments quand il t’appelle et te prend brusquement dans ses bras. Il tremble. Il ne va clairement pas bien et tu as peur, une peur viscérale qui s’installe dans le fond de tes tripes. Pour mettre ton homme dans un état pareil, les dieux ont dû faire quelque chose de grave.
Tu croises le regard de ta fille et tu lui fais signes de s’occuper de la fin de ton patient. Les choses se sont calmés. Et tu as confiance en tes médecins ; ton mari a besoin de toi, alors tu seras là pour lui.
Tu le tires dans une autre pièce, plus calme, sans oreilles indiscrète. Tu le serres contre toi, sans chercher à te détacher de lui. Il est trop brusque, l’étreinte trop forte, mais pour rien au monde tu ne quitterais son torse. Il salit ta blouse qui n’était plus blanche depuis longtemps, alors tu t’en fiche. Il te parle d’une morte et rapidement, tu essaies de te souvenir des gens qui sont passés sous tes doigts. Tu ne te souviens pas d’avoir vu l’un de ses enfants aujourd’hui ; Octave est bien vivant, il a refusé un traitement tant que les autres n’étaient pas soignés. Tu réfléchis, le plus rapidement possible, pour savoir de qui il parle…

Ses jambes lâchent et si tu arrives à le soutenir un temps, tu finis par l'entraîner au sol, avec douceur, qu’il ne se fasse pas mal en tombant.Ta main serre sa nuque avec force. Tu attends juste qu’il parle, lui et son silence rassurant, lui et ses quelques paroles, jamais vaines.
Hyppolita. Il parle d’Hyppolita. Pendant une seconde, tu as envie de rigoler. Parce que c’est la meilleure blague de la journée ; parce que jamais cette rousse crèvera. Tu le sais. Tu le sais. Elle est plus jeune que toi et elle finira par t’enterrer, en jetant sa longue chevelure par dessus son épaule et avec un sourire. Hyppolita, flamme magnifique, le feu le plus fier que tu ais croisé chez les grecs. Ancienne amante, elle reste ton amie. La langue aussi acérée que la tienne; votre relation était toxique. Mais Hyppolita ne peut pas mourir. Tu lui as trop souvent répété qu’elle n’était qu’un cafard et qu’elle enterrait certainement tout le camp grec. Fausse insulte derrière laquelle se cachait ta fierté ; fasciné par sa rage de vivre, par sa force, elle était l’une des seules romaines que tu admirais par dessus tout. Elle était digne d’être romaine. Mais Hyppolita ne peut pas mourir. C’est juste impossible. C’est une blague.
Tu sais, dans le fond de ton déni, que jamais Maximus ne rigolerait sur un sujet pareil. Jamais il ne ferait pareil blague, encore moins à toi, encore moins sur sa fille. Mais si ce n’est pas une blague… Est-ce qu’Hyppolita est morte pour de vrai ?
Un sanglot secoue le corps de ton mari et tu le serres un peu plus fort, sans savoir quoi dire. Perdu dans ta tête, dans les choses horribles que tu as vu et entendu ; perdu dans l’image de la rousse incroyablement active, son sourire mauvais, sa peau blême, sa voix pleine de vie. “C’est pas possible.” Tu serres sa nuque malgré ta main nue, serres sa taille un peu plus fort contre toi. Son visage toujours contre ta peau, tu entends autant que tu sens ses sanglots violents. “C’est pas possible.” encore une fois, peut-être, pour que ton cerveau puisse intégrer l’information et sa facticité. “Ils ont pas pu faire ça…” tu en veux aux nordiques, d’avoir tué ton amie, la seule femme à avoir partagé tes draps. Tu en veux aux grecs, pour ne pas avoir su la protéger. Et toi, parce que tu n’étais pas là pour la soigner. “Non…” ta gorge se serre, une larme, solitaire. Tu n’y crois pas. Tu n’y crois pas.
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Maximus Lonsdale
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MessageSujet: Re: she is dead    she is dead  EmptyMar 7 Juil - 14:12

Tu ne sais pas vraiment comment tu as fait pour arriver jusqu’au Camp Jupiter, comment tes pas ont réussis à te guider jusque-là. Tu ne sais pas non plus si tu es resté silencieux ou si tu as parlé, crié peut-être, pour trouver Abel, ton homme. Tu ne sais pas comment tu as réussis à trouver la force pour le retrouver, seul visage que tu aperçois au milieu de la fourmilière que se trouve être la cohorte des clinicus, seule personne que ton cerveau semble avoir, seule personne dont ton corps semble vouloir s’approcher. La seule personne dont tu as terriblement besoin.
Ce qui t’entoure, ce que tu entends, ce que tu sens ; rien de tout cela ne semble t’affecter. Comme si tu ne ressentais rien, comme si ce n’était qu’un simple mirage, coincé dans la tristesse qui étreint ton corps, bloqué dans l’étau de douleur que créé ton cerveau. Tu n’as qu’une pensée en tête, qu’un visage qui te reviens par flash, le sang encore sur tes mains. Sa chevelure rousse et flamboyante que tu avais caressé pendant un temps sans en comprendre le sens, ses yeux fermés, ce corps abîmé. Morte. Elle était morte, Hyppolita.

La douleur qui t’enserre est trop forte, trop brusque et seul un sanglot passe la barrière de ton poitrail, les larmes qui coulent le long de tes jours. Tu ne sais pas où tu es, dans quel lieu, si des personnes t’entoure. Tu ne sens qu’Abel qui te serre tout contre lui, sa main contre ta nuque, tes poings serrés contre ses épaules. Il est ton roc, le mur solide contre lequel tu te tiens, qui sera toujours là. Qui est là. Tu ne sens pas non plus tes genoux qui touchent le sol, si c’est avec douceur ou une lourdeur non maîtrisé. Il n’y a rien d’autres que la douleur d’avoir perdu un être cher, ta fille. Ta presque chair. Que tu ne reverras jamais, n’entraînerais plus jamais, ne remettras plus jamais en place ; tu ne la prendras plus jamais dans tes bras, ta fille. Parce qu’elle a rejoins Mors et Pluton sans que tu ne puisses l’aider, la protéger, y faire quoi que ce soit. Alors qu’elle t’appelait « daddy », que tu étais son père, qu’elle te voyait comme un mentor. Que tu n’as été rien d’autres qu’une déception pour elle, incapable d’être présent lorsqu’elle en avait le plus besoin, lorsqu’elle aurait du être protégé. Tu n’étais pas là.
D’une certaine façon, n’est-elle pas morte par ta faute aussi ? Tu aurais du être présent, quoi qu’il arrive. Toi qui te tiens informé de tout ce qui se passe, tu n’as pas été capable de voir que des ennemis vous observaient depuis un temps déjà – combien ? qui ? -, capable d’abattre deux camps à la fois, de faire des morts des deux côtés. Bien plus puissant que tu ne le seras jamais, sûrement. Tu es devenu bien faible, avec le temps.

C’est à peine si tu l’entends parler à tes côtés, ton homme, ton mari. Tu te contentes de le serrer contre toi, les larmes qui ne tarissent pas malgré les sanglots qui s’étouffent, malgré ton corps qui se calme, un peu. Parce que la tendresse est petit à petit remplacé par la colère, doucement, sinueusement. Parce qu’elle sera remplacé par la rage, puissante, féroce. Parce qu’elle sera remplacé par la haine, viscérale, terrible. « Je les tuerais tous, Abel. Je la vengerai. » C’est quelque chose qui tourne en boucle dans ton crâne, comme un disque rayé que tu n’as aucunement envie de changer. Un nouvel ennemi, un nouvel objectif : quelque chose qui va te permettre de garder pied, de ne pas t’enfoncer dans la tristesse. La haine. La colère. Le sang qui découlera de la guerre. Tu vas passer la nuit dans ses bras, incapable de bouger, incapable de penser à autre chose que cela. Avant de brusquement repartir, faire tes affaires, aiguiser tes armes. Fils de Bellone, enfant de la guerre, tu as un ennemi à abattre : et personne ne se mettra en travers de ton chemin. Pour ta fille, pour Hyppolita. Pour que sa mort soit vengé. Tu feras tout pour.
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Abel Osterweil
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MessageSujet: Re: she is dead    she is dead  EmptyJeu 16 Juil - 15:42

Ton mari ne va vraiment pas bien. Tu peux le voir, tu peux le sentir. Son corps est secoué, ses mains un peu trop serrées sur tes épaules. Mais tu le laisses faire, parce que tu as signé pour ça, parce qu’en acceptant de prendre son nom, tu as accepté la panoplie complète : ses silences, ses sourires, sa force, sa violence cachée, ses rires comme ses larmes. En prenant son nom, en prenant le double de ses clefs d’appartement, tu voulais tout ça. Jusqu’à ce que Pluton vous sépare ; mais tu ne pensais pas que Pluton toucherait si tôt à votre famille, à votre coeur.
Hyppolita, tu l’a un peu trop bien connu. Tu as passé ta main dans ses cheveux, sur ton dos nu ; tu l’as déjà insulté, crié. Vous étiez un très mauvais couple mais un excellent duo : vous aviez déjà sauvé des vies, à deux. Sa force, son entrainement de guerrière, face à tes talents de médecin. Vous avez sauvé Jude et Isak, lors d’une mission périlleuse. Vous avez vécu beaucoup trop de choses, à deux.
Mais elle n’est plus là. Tu n’y crois toujours pas, alors que tu entraines Maximus au sol avec toute ta douceur possible (uniquement parce que tu n’es pas assez fort pour le soutenir debout). Il sanglote dans tes bras et tu peux sentir sa tristesse se transformer en une colère immense et sinueuse, tu peux le voir se perdre dans sa haine.
Si tu ne crois pas en la mort d’une amie chère et d’une ancienne amante douée, tu crois par contre en la vengeance de ton mari. Cette froideur, la rage dans sa voix, tu sais qu’il se vengera ; ou qu’il finira par mourir en essayant. Tu crois en lui et tu peux presque voir ses mains se teinter de sang.
Tu n’y crois toujours pas ; prêt à voir Hyppolita passer la porte pour lever les yeux au ciel et vous insulter tous les deux. Tu la voit prendre Maximus par le bras pour qu’ils se battent, deux puissances féroces sur le champ de bataille.
Tu n’y crois pas.

La peur et la haine au ventre, tu ne le lâcheras pas. Tu le traineras dans ta chambre au camp romain, que tu utilises si rarement aujourd’hui. Sans jamais t’éloigner, tu le forceras à se laver les mains, enlever le sang qui s’y trouve ; tu le forceras à se déshabiller. Il est nu, vulnérable dans tes bras. Tu ne demandes qu’une nuit, une seule nuit, dans ses bras. Quelques heures pour profiter de sa présence rassurante. Tu pourras voir ses larmes se tarir, remplacée par une haine qui te ferait presque peur. Ses yeux bleus se font orageux ; furieux ouragan qui va tout détruire sur son passage.
Une nuit, avant de devoir te remettre au travail, soigner, compter les prochains morts. Une nuit, bercé dans ses bras, avant de retourner dans un monde de mensonges et de déni.
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