Abel Osterweil Soulmates
Messages : 38 Date d'inscription : 22/04/2020
| Sujet: ff/ better half of me (mabel) Mer 15 Juil - 19:10 | |
| Des années, des véritables années de bonheur plus tard. Tu ne pensais pas vivre jusque là, si tu es honnête. Proche de la cinquantaine, après une guerre, après des missions périlleuses et après avoir donné absolument tout ton temps et toute ton énergie au camp Romain, tu es enfin complètement heureux. Si tu n’es plus au camp, plus officiellement, il t’arrive assez souvent d’y passer, pour voir ce que deviennent les anciens. La guerre vous a tous changé, certains ne sont pas revenus, d’autres sont encore traumatisés. Tu fais certainement parti de la seconde partie, mais tout ça est loin derrière toi. Le camp se porte bien, malgré tout. Tu n’es plus Pilus Prior, depuis quelques années maintenant. Plus de prise de tête, tu ne dois plus hurler aucun ordre, prendre les choses en main. Finalement, tu ne peux pas te plaindre de ta retraite. Maximus est toujours là, à tes côtés. Vous habitez ensembles, encore. Il était déjà compliqué de vous séparer avant, sur un champ de bataille par exemple, et c’est encore pire maintenant. L’appartement de Maximus a été vendu et vous êtes dans votre nouvelle demeure, depuis quelques mois maintenant : un ranch. Une surprise, de ton mari. Une excellente surprise. Tu as rapidement prit le pas de ta vie de retraité. Tu es actif, toujours un peu, mais largement moins que ton homme qui n’est pas capable de rester tranquille plus de quelques minutes. Toi ? Toi tu passes les meilleures nuits de ta vie, à dormir plus de dix heures. Jamais pressé, tu penses avoir été stressé suffisamment dans ta vie d’avant, tu peux te permettre de souffler enfin, pour de vrai. Tu as gardé la barbe, ton air grognon, ton jugement, mais tu as aussi adopté l’éternel presque-pyjama, le café, l’air jamais vraiment réveillé. Tu as lâché ta blouse blanche pour des pulls souvent trop grands (que tu voles à Maximus) ; la seule chose qui ne change pas, ne changera surement jamais, ce sont tes gants. Habitudes que tu ne lâches pas, que tu n’as jamais lâché, tu sens toujours la bague contre le tissus, contre ta peau.
Des années de bonheur et des années de douceur ; la guerre est lointaine, et même si les souvenirs sont encore bien présents, vous avez avancé, vous avez grandit (et vieillit). Vous n’êtes pas les seuls d’ailleurs ; vos enfants aussi sont devenus grands. Hyppolita vient encore souvent, terrible demi-déesse, guerrière un peu trop forte, une femme forte et très grande gueule ; Charlie a prit ta place, chez les Clinicus. Tu pouvais pas être plus fier d’elle ; même si tu l’étais déjà et que tu le seras toujours. Tes deux filles sont parfaites et du moment qu’elles sont heureuses, tu t’en fiches. Votre famille n’a jamais cessé de grandir. Tu es tonton, aussi, et tu n’as jamais été aussi gâteau et aussi tendre qu’avec tous les plus jeunes de la famille ; tu as été un excellent grand-père, quand Neli et Octave avaient besoin d’un babysitter pour le petit Daniel (grand père depuis tes trente ans, où va le monde). Tout le monde était heureux et toi, le premier. Tu as toujours veillé sur les autres d’une certaine façon, parce que c’était ton rôle en tant que médecin ; malgré tes insultes, ton jugement un peu trop facile, tu as toujours été très bon. C’est encore le cas. Maintenant tu soignes principalement des blessures d’enfants, un petit pansement coloré et un semblant de bisou magique, mais tu continues de veiller sur ta famille étendue. Tu aides Charlie quand tu peux, tu discutes avec elle de certains cas, même si tu as totalement confiance en son talent de médecin et que jamais tu douteras de ses diagnostiques ; Tu aides Hyppolita quand elle a besoin de se calmer, quand elle a besoin d’une oreille avec laquelle bitcher, ou quand elle a besoin d’un conseil amoureux (parce que Maximus est toujours totalement perdu quand il s’agit de la vie amoureuse et sexuelles de ses enfants). Figure paternelle, tu es la main qui soigne et le sourire rare mais chaleureux, comme tu l’as toujours été, quelques rides
Il est bientôt midi et tu es seulement debout, une tasse de café encore fumante en main. Le soleil est haut et puissant quand tu sors, encore en pyjama, avec un ancien sweat à ton mari, bien trop grand sur toi. Vu l’heure, tu es certain qu’il est au lac. Le ranch était vraiment la meilleure idée du siècle, surtout quand tu as découvert qu’il y avait un coin d’eau, un lac, totalement à vous. Tu peux mater Maximus y nager tous les jours alors que toi tu te réveilles tout doucement ; exactement comme aujourd’hui. Tu t’installes sur le petit perron en bois, les pieds frôlant l’eau, les yeux fixés sur le corps toujours aussi musclé de ton homme. Tu es amoureux, toujours. Plus que jamais, surement ; ton mari ne t’a jamais parru aussi lumineux. Il est heureux et tu peux le sentir. Il est plus posé, plus calme, mais toujours actif. Ses yeux toujours aussi bleus, avec juste quelques rides en plus. Il est parfait et tu l’aimes. Votre amour était déjà fort et énorme avant la guerre ; pendant, tout était décuplé, en bien comme en mal ; et après, rien n’a diminué. Vous avez découvert une nouvelle facette de votre relation ; plus enfantine, plus légère, plus familiale. Une facette que tu admires de plus en plus chaque jour. | |
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