Maximus Lonsdale Soulmates
age : 42 Messages : 66 Date d'inscription : 22/04/2020
| Sujet: [ff] for our old days Jeu 16 Juil - 22:44 | |
| Dix ans. Voilà près de dix longues années que la guerre s’est finie, que vous avez enterré de trop nombreuses personnes, que votre famille au complet s’en est retrouvé chamboulé. Dix longues années et pourtant, tu as parfois l’impression que ça ne date que d’hier. Les traumatismes sont nombreux, plusieurs personnes qui ont déposés les armes, sont partis faire autre chose. Tu les comprends, ce besoin de connaître autre chose, de s’écarter le plus possible des camps et ne plus y revenir ; tu les comprends, mais au fond, tu n’en es pas totalement capable non plus. Le camp reste une grosse partie de ta famille, nombreux y sont encore. Octave est devenu un grand guerrier, avec sa sœur dans la même cohorte ; Hyppolita, jeune teigne et terriblement grande gueule à son âge déjà, commence à s’y faire une place. C’est même elle qui réclame un peu trop souvent d’y aller, se plaignant d’être à l’étroit dans votre appartement. Tu te dis qu’elle a un peu trop prit du caractère de son autre père, mais aussi que son prénom l’impact tout autant… Si cette guerre vous a tous laissé traumatiser, le sang sur tes mains qui ne faisaient que s’accumuler, les visages de tes ennemis tombé sous ton glaive qui hantent tes cauchemars, de nouvelles personnes sont entrés dans ta vie et ton cœur est gonflé d’une gratitude immense rien qu’en y pensant. La jeune Hyppolita, que vous avez trouvé au cœur même d’un champ de bataille, que vous avez ramené chez vous ; votre première adoption à deux. Et le jeune ((Bastian)), tout juste huit ans cette année, un cadeau des dieux. Un fils de sang, pour vous deux, un présent inestimable et inattendu. Protégé parmi tous, vos deux jeunes enfants vivent entourés des plus fiers guerriers, des meilleurs médecins, d’une grande famille forte et aimante. Parfaite, à tes yeux.
Tu as près de la cinquantaine désormais et si tes cheveux sont plus que poivre et sel, que tes rides sont nombreuses, tu ne peux pas t’empêcher de bouger. La fin de la guerre t’as fait ralentir tes missions, même si tu restais toujours présent pour le camp et le sera toujours un peu, à ta façon. Ton mari hésites encore à prendre sa retraite, même s’il passe bien plus de temps qu’avant dans votre appartement, qu’il semble vouloir donner toute les clés à sa fille Charlie pour qu’elle prenne sa place chez les clinicus. Il est toujours au camp et toi, même si tu passes beaucoup de temps au Furor encore, le temps de tout mettre en place avec Kiernan, tu le passes surtout dans ce vieux ranch. Tu l’as eu pour une poignée d’argent, dans un état lamentable avec absolument tout à refaire. Tu n’es pas le plus bricoleur qui soit, mais tu es borné et surtout terriblement motivé. Tu as mit des années à en réparer chaque plancher, enlever ce qui ne tenait plus sur places, les remplacer ; décorer, un peu, mais surtout de manière très légère. Tu n’as pas la patience pour le faire et encore moins le goût pour, mais au moins, tu fais tout avec amour. Si tu pensais que ce serait long pour tout arranger, tu ne pensais pas que cela prendrait autant de temps non plus. Des années à osciller entre les réparations de la guerre, entre le boulot monstre au Furor, te décider sur la passation ou nom ; les missions, aussi, que tu ne refusais presque jamais avant, même si tu commences à prendre plus de recul. Et ta famille bien sûr, qui prenais tout ton temps et que tu faisais toujours passé en priorité. Aujourd’hui encore, rien n’est plus important pour toi.
Aujourd’hui, enfin, ton cadeau est fini et tu comptes bien en faire la surprise à ton homme. Tu as cru comprendre qu’il était parti faire un tour au Camp Romain et tu amènes ((Bastian)) avec toi, pour aller le chercher. Le petit est surexcité à l’idée de retourner à son grand terrain de jeu et ton sourire n’en est que plus grand en l’entendant s’émerveiller, parler de tout et tout le monde avec cette fascination d’enfant qui te réchauffe le cœur. Vous arrivez et à peine vous passez les pas des cohortes qu’il se dirige vers les clinicus comme s’il était à la maison (c’est un peu le cas, non ?) « Papa ! » Qu’il s’exclame en voyant Abel et en sautant dans ses bras sans plus attendre. Tu rigoles tendrement en regardant la scène d’un peu plus loin, un père et son fils dans les bras l’un de l’autre avec ce sourire tendre que tu aimerais voir toujours accroché à leur visage respectif. A ta droite, tu entends Hyppolita arrivé furtivement et un sourire en coin se dessine sur ton visage. Elle croit te prendre par surprise et pourtant, tu t’accroupis juste à temps quand elle tente de te sauter dessus, juste assez pour la capturer dans tes bras et la glisser sur ton épaule comme un sac. En rigolant de l’entendre ainsi protester, tu finis par te rapprocher de ton mari et l’embrasser tendrement, ta main contre sa joue qui vient doucement le caresser. « Euuuuurk, vous avez pas besoin de vous embrasser devant nous ! » Que boude la plus grande des deux, comme à son habitude alors que vous roulez des yeux de concert. Sans attendre, tu la fais descendre de ton épaule avant de caresser ses cheveux, la décoiffant avec un sourire moqueur en entendant de nouveau ses répliques : une vraie teigne à son âge déjà, elle te fais un peu trop pensé à sa défunte sœur, parfois. « Tu es prêt Abel ? » Il n’est pas au courant de ce que tu prépares, ce grand projet que tu as toujours tenu secret de tous et tu sais d’avance que tu vas le surprendre, mais c’est là justement tout le but de la manœuvre. Les deux jeunes semblent s’offusquer et tu leurs intime le silence d’un regard, un peu, alors que tu as le cœur qui déborde d’amour. « Vous verrez la surprise plus tard, pour le moment c’est seulement papa. Vous resterez au camp ce soir en attendant, d’accord ? » Parce que tu comptais bien profiter de cette première nuit seulement avec ton homme, lui faire découvrir cette surprise dans le calme : un bonheur à partagé juste tous les deux. | |
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